Orientation professionnelle des jeunes : les métiers de la mobilité
Les grands enjeux de notre époque – urgence climatique, transition énergétique, et transformation numérique – montrent combien la mobilité s’impose comme un secteur essentiel, riche en opportunités. Au-delà du transport et de l’automobile, elle englobe des métiers variés, allant de l’ingénierie à la logistique, en passant par l’urbanisme, les solutions digitales et l’inclusion. Pour les jeunes en quête d’orientation professionnelle, ce domaine représente une voie d’avenir où innovation, impact écologique et utilité sociale se rencontrent. Découvrez les multiples facettes de ce secteur, les enjeux qui le traversent, les formations, ainsi que les perspectives qu’il ouvre aux talents de demain.
Orientation professionnelle : la mobilité et ses métiers ne s’arrêtent pas aux déplacements
La mobilité s’inscrit aujourd’hui dans une dynamique globale où innovation, transition écologique et digitalisation redessinent les contours d’un secteur qui s’intègre dans toute l’économie. De l’automobile aux transports en commun, en passant par la logistique, l’urbanisme ou encore les solutions inclusives, les opportunités pour les jeunes y sont par conséquent vastes. À elle seule, par exemple, la logistique représente 2.3 millions d’emplois en France.
Le secteur automobile doit se verdir et cherche des talents
Dans le secteur automobile, malgré la période de turbulences que nous traversons, la transition vers l’électrique et l’hydrogène révolutionne la chaîne de production et de maintenance. À ce titre, les constructeurs recherchent des techniciens spécialisés dans les batteries ou des ingénieurs en matériaux légers. De leur côté, les infrastructures routières s’adaptent, avec le déploiement massif de bornes de recharge, nécessitant des électriciens et des gestionnaires de projets.
Le transport public, la logistique et le fret : des métiers tournés vers l’innovation
Par ailleurs, le transport public, cœur de la mobilité urbaine, offre aussi de nombreuses opportunités : les opérateurs ferroviaires modernisent leurs réseaux avec des technologies connectées, les métropoles investissent dans des systèmes de bus électriques et de tramways pour réduire leur empreinte carbone. Tous vont dans le même sens : réduire leur impact. Et pour cela, ils ont besoin de profils experts dans les deux domaines : la mobilité et l’écologie.
En parallèle, la logistique et le fret s’orientent eux aussi vers des solutions plus vertes. Les ingénieurs en transport optimisent les trajets pour limiter les émissions, et les gestionnaires de flottes adoptent des outils numériques pour piloter leurs activités avec précision. Notons par ailleurs que le secteur du transport et de l’entreposage compte plus de 1,4 million de salariés hors intérim.
La mobilité douce : un secteur pourvoyeur d’emplois
La mobilité douce, portée par l’essor des vélos électriques ou des trottinettes, dynamise aussi l’entrepreneuriat et par conséquent l’emploi. Ainsi, les startups françaises de la mobilité ont connu une hausse de 13% des montants levés auprès des investisseurs, malgré une baisse globale du nombre de levées de fonds ces deux dernières années.
Ces entreprises développent ainsi des solutions dédiées à l’énergie, des logiciels, ou encore des assurances dédiées à la mobilité.
Sans oublier que pour faire fonctionner ces outils et tous ces nouveaux usages de la route, des urbanistes et autres spécialistes de la mobilité doivent repenser et réaménager les espaces publics.
Des métiers de la mobilité portés par la digitalisation
La digitalisation, quant à elle, bouleverse les pratiques. Les systèmes intelligents de transport (ITS), les SAEIV (information en temps réel des voyageurs), la 5G et l’intelligence artificielle transforment le paysage, mais nécessitent de nouvelles compétences pour être pleinement exploités.
De la conception d’applications pour fluidifier les déplacements à la mise en place de billetteries dématérialisées, les profils techniques (développeurs, data analysts…) sont très demandés.
De même, les avancées technologiques — véhicules autonomes, systèmes intelligents de gestion du trafic, mobilité partagée — créent de nouveaux métiers et attirent des talents. Sans oublier que l’accessibilité des transports pour tous, incluant les publics vulnérables ou éloignés, ouvre la voie à des compétences toujours plus transversales.
Se former aux métiers de la mobilité
Les voies de formation dans le secteur de la mobilité sont nombreuses et s’adaptent aux différents profils.
Les lycées professionnels et les BTS proposent des formations techniques comme le BTS Maintenance des véhicules ou le BTS Transport et prestations logistiques. Ces cursus courts permettent d’intégrer rapidement le marché du travail, notamment dans les métiers opérationnels.
Les écoles d’ingénieurs et les universités offrent des spécialisations de haut niveau, axées sur la conception, l’innovation et la recherche. Par exemple, des masters en mobilité durable, systèmes de transport intelligents ou urbanisme des mobilités attirent les étudiants passionnés par ces thématiques.
Pour les jeunes en reconversion ou en quête de nouvelles compétences, les formations courtes et certifications professionnelles se multiplient. Elles couvrent des domaines comme la gestion de flotte, les logiciels de logistique ou les nouvelles énergies.
L’alternance reste par ailleurs une solution idéale pour conjuguer théorie et pratique. Elle permet de travailler directement dans des entreprises du secteur de la mobilité, tout en obtenant un diplôme ou une certification.
Quelles perspectives d’emploi dans la mobilité pour les jeunes ?
Le marché de la mobilité est en forte croissance, porté par les transitions écologiques et numériques. Les débouchés sont nombreux et prometteurs.
Les métiers techniques, tels que technicien de maintenance pour véhicules électriques, sont particulièrement en demande. Les ingénieurs spécialisés dans les nouvelles énergies, l’intelligence artificielle ou l’analyse des données ont également un bel avenir devant eux.
Au-delà des profils techniques, des opportunités existent pour les gestionnaires de projets, les responsables de flottes ou encore les consultants en stratégie de mobilité. Les municipalités et les associations recrutent également pour leurs projets de mobilité inclusive ou de transition écologique.
Les perspectives salariales varient selon les métiers et les niveaux de qualification. Les techniciens commencent souvent autour de 25 000 € par an, mais peuvent évoluer rapidement. Les ingénieurs débutent généralement entre 35 000 € et 45 000 €, avec des augmentations importantes au fil du temps en fonction de leur spécialisation et de leur expérience.
Où se renseigner sur les métiers de la mobilité ?
Les jeunes intéressés par les métiers de la mobilité peuvent se tourner vers plusieurs ressources :
- France Mobilités : un portail dédié aux innovations et initiatives en matière de transport durable.
- Salon des Métiers de la Mobilité : un événement annuel permettant de rencontrer des professionnels du secteur.
- Clusters régionaux : des réseaux d’entreprises spécialisés, comme le Cluster Auto-Mobilité en Auvergne-Rhône-Alpes.
- France Travail : l’organisme propose des offres d’emploi et des formations spécifiques aux métiers de la mobilité. En parallèle, des aides à la mobilité sont disponibles pour financer les déplacements, repas et hébergements durant la formation.
- Campus des Métiers et des Qualifications (CMQ) : ces structures regroupent des acteurs de la formation professionnelle et du monde économique autour de filières spécifiques, notamment la mobilité et les transports intelligents. Par exemple, le CMQ Mobilité et Transport Intelligent en Occitanie propose des formations du CAP au doctorat en lien avec les métiers de la mobilité.
Conclusion
La mobilité est un secteur stratégique, essentiel pour répondre aux enjeux environnementaux, sociaux et économiques. Les jeunes, en quête d’orientation et de sens, trouveront dans ces métiers un terrain d’expression riche et porteur.
Se former, explorer les nombreuses possibilités et s’impliquer dans des projets concrets : voici les clés pour réussir dans un domaine où l’innovation et l’impact positif sur la société sont au cœur des préoccupations. La mobilité représente à lui seul un levier pour construire un futur durable et les jeunes y ont toute leur place !