Le guide de l’écoconduite
Face à l’inflation et à la crise climatique, les raisons d’adopter l’écoconduite se font de plus en plus importantes. Pour autant, d’autres avantages entrent en ligne de compte, à commencer par la sécurité routière et la bonne conduite sur la route d’une manière générale. Regardons en quoi cette manière raisonnable de circuler peut avoir un impact positif et comment la mettre en pratique au quotidien ou en vacances.
Définition de l’écoconduite
L’écoconduite est une pratique de conduite responsable qui permet de réduire la consommation de carburant et les émissions de gaz à effet de serre. En bout de chaîne, l’écoconduite réduit aussi les dépenses.
S’il est difficile de dater son apparition dans la mobilité, cette pratique économique à plus d’un titre est arrivée dans les conversations en France lors du Grenelle de l’environnement en 2007. Depuis, elle n’a cessé de faire parler d’elle, à tel point que l’écoconduite est désormais un comportement évalué lors de l’examen du permis de conduire.
En parallèle, tous les adultes qui conduisent et qui ont leur permis depuis des dizaines d’années ont aussi tout intérêt à s’y intéresser ! Et cela d’autant plus que des formations permettent d’en connaître tous les axes théoriques et pratiques.
Pourquoi l’écoconduite est-elle avantageuse ?
Tout concourt à faire de l’écoconduite une pratique responsable et plus économiques chez les automobilistes. Certains l’utilisent même sans pour autant savoir que cela porte un nom.
Consommer moins de carburant
Voilà sans doute le bénéfice le plus intéressant et direct pour les automobilistes : la réduction de la consommation de carburant.
Selon Bison Fûté, l’écoconduite diminue d’environ 15 % sa consommation d’essence ou de diesel. Par exemple, réduire sa vitesse de 10km/h suffit à économiser 3 à 5 litres de carburant pour un voyage de 500 km.
Réduire les risques d’accidents
Les accidents sont principalement dus à des comportements dangereux sur la route, à commencer par les accélérations brusques.
L’écoconduite suppose à l’inverse de – bien évidemment – respecter le code de la route, mais aussi de pratiquer une conduite souple. Toujours selon Bison Fûté, le risque d’accident est ainsi réduit de 10 à 15 %.
Un autre avantage de ce mode de conduite est à retenir : une conduite souple, apaisée, est par ailleurs un facteur d’anticipation. Autrement dit, vous repérez les piétons plus en avance, ainsi que tous les évènements qui vont se produire sur la voie.
Entraîner une usure moins rapide des pneus et des freins
Qui dit conduite brusque, hachée, mal adaptée aux conditions de circulation dit aussi usure plus rapide de la mécanique. Et ce sont autant de frais en moins sur la facture de réparation de la voiture !
Comment pratiquer l’écoconduite ?
Venons-en à la réalité de l’écoconduite. Celle-ci se joue en amont sur l’état du véhicule et sur la conduite en elle-même. Si bien que cela englobe :
- L’entretien régulier de votre voiture : assurez-vous de prendre rendez-vous régulièrement au garage pour la vidange d’huile, le remplacement des filtres à air et à carburant et la vérification de la pression des pneus. Une voiture bien entretenue est une voiture qui consomme moins, s’use moins vite et vous coûte moins cher. Comme le suggère une célèbre publicité, n’attendez pas que ce soit plus grave avant de faire réparer.
- La réduction de la charge du véhicule : plus la voiture est lourde, plus elle consomme de carburant en raison d’une résistante à l’air plus importante. Avant de partir pour un long voyage, évitez de transporter des objets inutiles dans le coffre. Plus largement, retirez les porte-bagages ou les barres de toit lorsque vous ne les utilisez pas.
- La vérification de la pression des pneus : des pneus sous-gonflés augmentent la résistance au roulement, ce qui, là aussi, demande une plus grande consommation de carburant. Pour éviter cela, vérifiez la pression des pneus au moins une fois par mois.
- La réduction des accélérations et des freinages brusques : en plus d’être dangereux, les accélérations et les freinages brusques font consommer plus de carburant. De plus, ils provoquent une usure prématurée des pneus et des freins. Au contraire, l’écoconduite suppose de conduire en douceur et de maintenir une vitesse constante.
- De la même façon, si votre voiture est équipée d’une fonction de régulateur de vitesse, utilisez-la pour maintenir une vitesse de croisière sur les routes plates. Sachez par ailleurs que conduire à des vitesses élevées augmente la résistance de l’air et réduit l’efficacité énergétique de votre voiture.
- L’arrêt du moteur : si vous devez vous arrêter pour une courte période, éteignez le moteur de votre voiture. Cela économisera du carburant et réduira les émissions de gaz à effet de serre.
L’écoconduite est-elle valable aussi pour les voitures électriques ?
L’écoconduite est également valable pour les voitures électriques, bien que les voitures électriques aient des caractéristiques techniques différentes des voitures à moteur à combustion interne. En premier lieu, et c’est leur principal avantage, elles ne rejettent pas de CO2 dans l’atmosphère.
Pour autant, elles doivent être régulièrement rechargée. Sachant le prix de l’électricité aujourd’hui, moins de consommation sur la route entraîne aussi une diminution du nombre de recharges sur une année.
Et n’oubliez pas une chose : en voiture électrique, la « panne sèche » est vite arrivée et il n’est pas toujours évident de trouver une borne de recharge rapide. Autrement dit, plus vous économiserez, plus vous serez sûr d’arriver sans avoir besoin de brancher le véhicule au milieu du voyage.
Ainsi, de nombreuses techniques d’écoconduite sur les voitures thermiques sont également applicables aux voitures électriques.
Voici quelques conseils spécifiques ou pour pratiquer l’écoconduite avec une voiture électrique :
- Anticipez la route : voici un conseil qui sert aussi aux électriques, car en évitant les freinages et les accélérations brusques, vous économiserez de l’énergie et votre voiture s’usera moins vite.
- Utilisez le régulateur de vitesse : si votre voiture est équipée d’un régulateur, préférez aussi une vitesse constante.
- Utilisez le mode de conduite éco : la plupart des voitures électriques dispose d’un mode de conduite éco. Celui-ci donne moins de puissance aux véhicules mais il est parfaitement adapté à une conduite en agglomération ou sur les routes de campagne. Dans les faits, cela limite la vitesse maximale et réduit la puissance du moteur. En somme, celui-ci a moins besoin d’énergie électrique.
- Accélérez progressivement : une accélération rapide utilise beaucoup d’énergie, à l’inverse une accélération en douceur permet au moteur de moins puiser dans sa ressource.
- Profitez de la régénération d’énergie : celle-ci est directement liée à l’énergie électrique, il est alors possible de récupérer une partie de l’énergie utilisée pour freiner. Pour cela, vous devez relâcher l’accélérateur quand le véhicule peut avancer seul. Le tableau de bord indique toujours si vous êtes en mode régénération, cela se ressent très facilement d’ailleurs et la conduite est toute naturelle de cette manière.
L’écoconduite n’est pas une pratique « plan-plan ». Au contraire, cette méthode de conduite souple et anticipatrice est la preuve de la prudence et l’acuité de l’automobiliste prudent et conscient de l’impact environnemental de son véhicule. Pour vous en convaincre, n’hésitez pas à participer à un stage ou une initiation en écoconduite, vous verrez combien les comportements sur la route sont des automatismes qui mènent souvent à consommer plus que nécessaire.
Faites bonne route !