La mobilité internationale des jeunes adultes : comment s’y prendre ?
La mobilité internationale des jeunes adultes s’est accélérée ces dernières années. Selon Campus France, 6,4 millions d’étudiants dans le monde sont mobiles, soit +32% en seulement 5 ans. Que ce soit pour des raisons académiques, professionnelles ou personnelles, de nombreux jeunes choisissent de vivre, travailler ou étudier à l’étranger. Mais comment s’y prendre pour réussir cette aventure sans précédent à un âge où tous les chemins sont possibles ?
Le contexte de la mobilité internationale des jeunes
En France notamment, la mobilité internationale est facilitée par plusieurs facteurs :
- En premier lieu, l’ouverture des frontières grâce à des accords internationaux qui permet de voyager et de s’installer plus facilement dans d’autres pays.
- L’essor des technologies de communication qui rend la coordination des séjours et le maintien des liens avec le pays d’origine beaucoup plus simples. Pour les parents notamment, cela représente une sécurité.
- Enfin, les institutions académiques et les entreprises sont de plus en plus favorables à la diversité culturelle et géographique. Elles proposent ainsi de nombreuses opportunités à destination des talents internationaux.
Les motivations des jeunes adultes
Les jeunes adultes choisissent la mobilité internationale pour diverses raisons. Certains cherchent à améliorer leurs compétences linguistiques, d’autres à obtenir un diplôme prestigieux ou à acquérir une expérience professionnelle qui les démarquera sur le marché de l’emploi. Pour beaucoup, c’est aussi une opportunité de découvrir de nouvelles cultures, d’élargir leurs horizons et de se constituer un réseau international.
Les dispositifs de mobilité internationale
Pour faciliter leur démarche, notamment sur le plan financier, il existe plusieurs dispositifs pour encourager la mobilité internationale des jeunes adultes. Cependant, il est parfois difficile de s’y retrouver entre les programmes universitaires, les dispositifs européens ou encore ceux d’entreprises privées. D’une manière générale, l’important est de faire confiance à des institutions qui ont pignon sur rue et de se renseigner bien en amont.
Le programme Erasmus+
En 2020, le programme Erasmus a été refondé et le budget du programme Erasmus+ a connu une augmentation significative de 80% pour la période 2021-2027 par rapport à la période précédente. Cette hausse a pour but de générer un programme plus inclusif, autrement dit :
- Toucher de nouveaux publics comme les apprentis, les adultes en réinsertion et les personnes en situation de handicap
- Mieux informer et encourager les jeunes des milieux ruraux à profiter de cette opportunité
- Développer des bourses et des mobilités plus courtes pour lever les freins liés au coût ou à la durée
- Permettre des stages hors Europe pour les jeunes en formation initiale, alternants et stagiaires
Les Comités régionaux de la mobilité internationale (CoRéMob)
Ces comités, co-présidés par l’État et chaque région, regroupent au niveau local les différentes structures concernées par la mobilité des jeunes. Ils permettent :
- Une meilleure coordination entre les acteurs
- L’élaboration de diagnostics partagés sur les besoins et les opportunités
- La construction de plans d’action concertés pour développer la mobilité internationale des jeunes dans chaque région
Les programmes bilatéraux
Des programmes comme ceux de l’Office franco-allemand pour la jeunesse (OFAJ) ou l’Office franco-québécois pour la jeunesse (OFQJ) continuent de se développer. Ils proposent des échanges ciblés et encadrés entre la France et des pays partenaires, complémentaires aux programmes européens.
Toutes ces initiatives permettent ainsi de diversifier les opportunités de mobilité, à les rendre plus accessibles et à mieux les faire connaître auprès des jeunes. L’objectif étant d’ouvrir la voie de la mobilité internationale au plus grand nombre, quelle que soit leur situation.
Les stages et les emplois à l’étranger
De nombreuses entreprises proposent des stages internationaux qui permettent aux jeunes diplômés de gagner une expérience professionnelle précieuse tout en vivant dans un autre pays.
Le Corps européen de solidarité (CES)
Le CES est l’ancien Service volontaire européen. Il s’agit d’un programme de l’Union européenne qui offre aux jeunes de 18 à 30 ans la possibilité de participer à des projets de volontariat, de stage ou d’emploi dans leur pays, dans les pays de l’Union Européenne ou des pays partenaires.
Dans les grandes lignes, ce dispositif promeut la solidarité et l’engagement citoyen des jeunes. Il s’agit par exemple de participer à des initiatives de lutte contre l’exclusion, pour l’inclusivité technologique, pour l’aide aux personnes en situation de handicap, etc.
Les aides financières et bourses
Il existe également de nombreuses bourses et aides financières destinées aux jeunes souhaitant partir à l’étranger. A commencer par la bourse Erasmus.
Dans certains cas, les jeunes peuvent bénéficier de l’aide à la mobilité internationale. Celle-ci est dédiée uniquement aux étudiants qui poursuivent leurs études dans un pays étranger et dont le diplôme national correspondant à la compétence du ministère de l’enseignement supérieur.
Réussir sa mobilité internationale pas à pas
S’expatrier en tant que jeune adulte demande une préparation rigoureuse pour que cette aventure se transforme en une expérience enrichissante. Voici un guide étape par étape pour vous aider, vous et votre enfant, à bien préparer son expérience à l’étranger.
1. Planification et objectifs
La première étape consiste à bien définir les objectifs de votre enfant. Pourquoi souhaite-t-il partir à l’étranger ? Est-ce pour des études, un stage, ou une expérience culturelle enrichissante ? Aidez-le à choisir une destination en adéquation avec ses ambitions. Faites ensemble des recherches approfondies sur les opportunités, les programmes d’échanges ou les universités disponibles.
2. Préparation administrative
Chaque pays impose ses propres exigences en matière de visa, d’assurance et de formalités administratives. Cela peut sembler complexe, mais il est essentiel de s’y prendre à l’avance pour éviter tout stress inutile. Aidez votre enfant à établir une checklist pour rassembler ou mettre à jour les documents nécessaires (passeport, visas, assurances) et assurez-vous qu’il dispose de tout le nécessaire avant son départ.
3. Préparation linguistique et culturelle
La langue et la culture du pays d’accueil jouent un rôle clé dans l’intégration de votre enfant. Si nécessaire, encouragez-le à suivre des cours de langue en amont, ou même sur place. Se familiariser avec les coutumes et traditions locales l’aidera à se sentir plus à l’aise dans son nouveau pays. Vous pouvez également lui suggérer de visionner des films, de lire des livres ou d’échanger avec des expatriés pour mieux comprendre ce qui l’attend.
4. Logement et gestion financière
L’un des aspects les plus importants à organiser est le logement. Et, comme en France, il n’est pas toujours simple de trouver un hébergement. Il est aussi essentiel de l’accompagner dans l’élaboration d’un budget réaliste, en tenant compte des coûts de la vie dans le pays d’accueil (logement, alimentation, transport). Pensez aussi à prévoir une réserve pour les imprévus.
5. Intégration sur place
Une fois arrivé dans le pays, votre enfant devra rapidement s’intégrer à son nouvel environnement. Encouragez-le à participer à des événements locaux, à rejoindre des clubs ou des associations et à développer un réseau. Cette démarche l’aidera à s’adapter plus vite et à vivre pleinement son expérience à l’étranger.
Conclusion
La mobilité internationale des jeunes adultes est une aventure enrichissante qui nécessite une préparation minutieuse, mais aussi le sens de l’adaptation. Les dispositifs et les programmes d’aides sont aujourd’hui nombreux et accessibles, qui permettent soit d’étudier, de travailler ou de faire du bénévolat à l’étranger. Chaque jeune peut ainsi transformer cette expérience en un atout majeur pour son avenir.